22Jan

Churchill avait raison

Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté.

 Ce dernier est un « possibiliste » lucide sur le tragique de l’histoire.

Devenir optimiste ne veut pas dire fermer les yeux sur la vraie vie, les problèmes et les temps durs. Ce n’est pas mettre des lunettes roses, c’est simplement… changer la vue !

Voir tout en rose n’est pas un signe qu’on est optimiste. En tout cas, il est certain que ce ne serait pas réaliste d’affirmer qu’en la teintant ainsi, la vie serait plus douce. Choisir d’être optimiste dans le monde actuel n’est pas de s’enfermer et ne plus se laisser influencer par les vents négatifs et moroses. En fait, être optimiste, c’est prendre le pari de croire que notre perception du monde peut apporter un changement positif dans toutes les aventures et les situations.

Démêler les fils entre l’optimiste et le pessimiste

Devant un océan, voit-on les chances d’apprendre à surfer ou plutôt les risques de se noyer ? Même chose avec le classique verre d’eau : à moitié vide ou à moitié plein ? Un pessimiste croit qu’il y aurait des explications particulières et temporaires qui expliquent les événements heureux (« c’est un coup de chance ! ») et des causes universelles, inévitables et permanentes aux malheurs (« C’est toujours ainsi pour moi ! », « Je n’y arrive jamais ! »). C’est la fatalité (quand c’est un malheur) ou la chance momentanée (quand c’est un événement heureux).

À l’inverse, un optimiste envisage un événement heureux comme étant durable et provoqué par ses qualités, ses forces, ses aptitudes, ses talents, etc. Les coups durs, ils les attribuent à des facteurs particuliers et circonscrits dans le temps. Devant un livre ardu qu’il ne comprend pas, il dira « Ce livre ne m’apporte rien. » et non « La lecture est inutile. » Tout est donc dans notre façon d’aborder la vie.

Notre cerveau veut être optimiste

Le maître de notre cerveau et des pensées qui y sont générées, c’est nous ! Alors, il faut déjouer nos tendances à la négativité et au pessimisme pour cultiver désormais une attitude positive, optimiste. Pas dans le but d’éviter à tout prix les épreuves, mais savoir mieux les surmonter et les affronter. Plus on remarque le côté positif des choses, plus notre cerveau se met en mode « recherche » d’exemples de positivisme. C’est un véritable « GPS » qui cherche ce qu’on lui commande de chercher. Pour l’aider, on change nos pensées pour modifier notre cerveau, provoquant ainsi des « multiplicateurs » d’occasions d’optimisme.

Certaines actions simples peuvent nous aider à être plus optimistes au quotidien. En voici 5 qui augmentent notre capacité de voir le bien, à être plus heureux et à avoir davantage confiance en soi et en la vie.

1) Se trouver une source d’énergie positive renouvelable

Que ce soit un livre qui nous fait du bien, une activité réconfortante ou des amis sur qui on peut compter pour rallumer des étoiles au fond de nos yeux ! Savoir s’entourer positivement est une stratégie gagnante.

2) Prendre davantage les commandes des conversations

En orientant les discussions au lieu de les subir, on peut miser davantage sur les aspects positifs. Il ne s’agit pas d’éviter de parler de certains problèmes, mais d’être capable de s’intéresser aux pistes possibles de solutions, par exemple.

3) Choisir les morceaux de la réalité qu’on souhaite garder

Notre cerveau s’agrippe aux morceaux de la réalité qu’on garde et tend à les « reproduire » ou même les prendre comme étant des faits permanents. En sachant ceci, on sait pourquoi il est important de ne pas user, à tort, de « toujours » ou de « jamais » qui risquent de paralyser nos actions futures et de plutôt garder en mémoire nos bons coups et les façons qu’on les a réalisés.

4) Se rapprocher de nos buts

Se donner des buts, c’est inspirant et motivant. Mais pour rester encouragée pendant le processus d’ascension vers notre but final, on s’assure de vivre des petites victoires. On divise notre échéancier en étapes qu’on peut célébrer (et se féliciter) ou encore on se fixe des buts intermédiaires qui nous aident à tenir le cap avec la motivation au top !

5) Changer une habitude à la fois avec la méthode du « 20 secondes »

Il faudrait 21 jours pour acquérir une nouvelle habitude. Si on sait qu’on risque d’abandonner en cours de route, on applique la méthode du « 20 secondes » qui consiste à être toujours à 20 secondes d’efforts ou d’énergie de la source de notre nouvelle habitude souhaitée. On souhaite écrire plus ? On traine toujours un cahier sur soi. On veut faire du yoga durant la journée ?  On laisse notre tapis près de notre bureau. Ainsi, on réduit les résistances au changement par un effet de proximité.

 

11Déc

Exercice de vente en entretien

Vendez-moi ce stylo » : comment réussir cet exercice en entretien ?

Malcolm Forbes a dit « Si vous avez un travail où vous n’avez pas de complications, vous n’avez pas de travail. » Généralement, les complications arrivent avant même d’avoir un emploi. Le chemin démarre par l’entretien d’embauche, quand on en décroche un, où les recruteurs poussent les candidats dans leurs retranchements afin de les départager. Dans le domaine de la vente ou du marketing, pour des postes de commercial ou business developper, il n’est pas rare que le recruteur teste votre capacité à vendre tout et n’importe quoi, et en particulier son stylo. Alors comment s’en sortir ?

Un principe de mise en situation

Si l’exercice du “vendez-moi ce stylo” est un des plus classiques et des plus connus du processus de recrutement, il reflète aussi la tendance actuelle de la mise en situation : hackathon, escape game, jeu de rôle, les recruteurs sont de plus en plus créatifs pour déceler le potentiel au-delà des lignes du CV et dénicher la perle rare.

Quel objectif se cache derrière cela ? Ces mises en situation plus ou moins inattendues ont d’abord pour but d’évaluer votre capacité d’adaptation lorsque vous êtes destabilisé. C’est une façon de comprendre votre personnalité, votre cheminement, votre façon de raisonner, vos facultés d’adaptation, votre gestion du stress, votre sens de l’humour ou encore votre créativité. C’est-à-dire qu’en théorie, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse pour ce type de question, à moins de rester muet comme une carpe.

Lors des recrutements au sein de Google par exemple, les candidats se voient proposer de résoudre des problèmes mathématiques. Si le résultat importe peu, en revanche, c’est la méthode du candidat qui est observée : quelle est sa logique ? Est-il éparpillée ? Sait-il rester impassible face à l’imprévu ?

Dans un autre registre mais avec les mêmes intentions, Elliott a été un peu surpris lors du deuxième entretien d’embauche pour un stage chez eBay. La personne en charge du recrutement lui a posé la question suivante : « Selon vous, quel est le chiffre d’affaires que nous dégageons annuellement de la vente des coques de téléphone ? » Évidemment, on n’attend pas du candidat le chiffre exact au centime près mais là encore, c’est sa réaction qui intéresse.

Deux approches pour répondre

Comme dans Le Loup de Wall Street, on préfèrerait tous que ce soit Leonardo DiCaprio qui nous lance cette fameuse injonction « vendez-moi ce stylo. » Seulement, voilà, vous êtes face à ce recruteur en bras de chemise auréolés et votre avenir professionnel est en jeu. Il y a globalement deux manières de répondre et l’une sera plus convaincante que l’autre.

Décrire le produit

Vous avez le stylo devant vous, vous l’observez, vous le décrivez, vous essayez d’avoir l’air convaincant mais vous tombez vite à cours d’arguments et d’inspiration. C’est la scène du Loup de Wall Street dans laquelle Jordan Belfort interrompt successivement 4 personnes qui s’embourbent dans leur réponse. Puisque ce stylo n’a rien d’extraordinaire, quelle est la parade ?

Décrire ses caractéristiques et les besoins auxquels il répond

Vous devez voir plus loin que le stylo qui n’est évidemment qu’un prétexte. On vous demande de jouer un rôle, alors endossez-le. Que ferait le vendeur idéal face à un client ? Il chercherait à savoir et comprendre ce qu’il recherche exactement et quels sont ses besoins afin de lui proposer le produit le plus adéquat. Ce que cherche à voir le recruteur, c’est votre capacité à créer le besoin, à vous montrer à l’écoute et à impliquer le client dans la démarche de vente.

Ainsi, plutôt que démarrer votre réponse par un argumentaire qui tombera à plat, vous pouvez commencer par poser 3 questions à votre interlocuteur. Par exemple : à quelle fréquence en avez-vous besoin ? Qu’est-ce qui vous plaisait particulièrement dans l’usage de votre précédent stylo ? Avez-vous des préférences sur le système de fonctionnement (à bille, à roulement, etc.) ? Après avoir récolté ces informations, vous pourrez alors imaginer le stylo parfait répondant aux besoins de votre interlocuteur et le lui recommander.

Comme le résume Leonardo DiCaprio plus loin dans le film : « L’offre et la demande, le secret, c’est de créer le besoin ! »

Les plus
  • Gardez le sourire même si vous êtes déstabilisé.
  • À l’inverse, si vous aviez anticipé cette question et préparé votre réponse, ne donnez pas l’impression que vous récitez un discours. Ayez l’air vrai, naturel mais pas arrogant.
  • Cela va presque sans dire mais regardez le recruteur dans les yeux et ne négligez pas votre langage corporel : pas de tics nerveux, pas de postures inadéquates, pas de relâchement trop familier ni au contraire de crispation. Il s’agit de se montrer professionnel et détendu.
08Déc

Bien gérer la dernière phase de vos entretiens d’embauche

Les clés des derniers entretiens d’embauche

Je vais vous faire une confidence: dans un processus de recrutement, si vous êtes invité aux derniers entretiens, c’est que vous remplissez les critères techniques liés au poste. À ce stade, ce ne sont plus les compétences qui vont faire la différence, mais votre capacité à donner envie de collaborer avec vous. Comme lors d’une finale de tournoi de tennis: aligné dans sa tête, c’est celui qui a le plus envie de gagner, de se démarquer qui va l’emporter. Voici trois clés pour se placer à la première marche du podium.

 1.Se projeter dans le poste

En tout premier lieu, il est fondamental de bien valider votre compréhension du poste : son périmètre, les responsabilités liées, l’équipe à gérer ainsi que les défis attendus. Prenez le temps de bien relire l’annonce ou les documents reçus. Posez-vous les bonnes questions et quittancez les éléments clés. Projetez-vous dans l’écosystème de votre potentiel employeur. C’est ainsi que vous aurez la meilleure vue de votre futur :

  • La taille de l’équipe et son ADN
  • Vos pairs
  • Votre manager
  • La stratégie de l’entreprise
  • Les projets en cours
  • Les derniers résultats financiers

Ensuite, vous pourrez réitérer votre valeur ajoutée, vos actions premières: exprimer — subtilement — pourquoi vous êtes la personne ad hoc pour le poste. Par exemple, si une présentation PowerPoint vous est demandée, voici quelques éléments à garder en tête :

  • Créez des slides percutantes
  • Mémorisez-les
  • Imprimez un exemplaire pour le comité de sélection (2-3 slides par page)
  • Déroulez votre présentation debout
  • Exprimez vos hypothèses de travail et challengez vos interlocuteurs
  • Cherchez à obtenir des confirmations positives (les fameux « OUI »)
  • Tenez-vous au temps imparti

2.Donner envie de vous engager

 

Durant les derniers entretiens, il est très important d’écouter les «signaux faibles» émis par le comité de sélection. Les hochements de tête convenus, les sourires polis ne suffisent pas pour ressentir les énergies et réelles intentions de vos interlocuteurs. À ce stade, vos compétences techniques passent en 2e position : c’est bien la capacité à « enthousiasmer » votre audience, à lancer de nouvelles idées qui vont convaincre et rassurer. On vous engagera si :

  • Vous donnez le meilleur de vous-même
  • Vous analysez les énergies de la salle et en tirez parti
  • Vous rassurez le comité de sélection avec fiabilité
  • Vous incarnez la « solution » pour le poste
  • Vous confirmez votre volonté d’être des leurs

Parlez aussi de vous, hors champ professionnel : votre cadre familial, vos passions, vos astuces pour vous ressourcer, vos points d’amélioration, vos « échecs » et leur enseignement. Une candidature trop lisse, trop parfaite, sera toujours suspecte. Soyez authentique.

3.Le statut de “futur interne”

 

Lors de la phase finale, j’observe souvent un changement d’attitude et d’énergie avec le candidat choisi : un subtil passage vers le statut de «futur interne». Grâce à son écoute, attitude et force de propositions, le postulant transforme l’entretien d’engagement en une séance de travail. Ensemble, nous élaborons dès lors les plans, les actions à entreprendre.

En revanche, si vous sentez que la dynamique n’est pas au rendez-vous, que l’atmosphère est lourde, posez-vous la question suivante : « Est-ce que ce poste est fait pour moi? »

Ne pas être élu signifie (trop) souvent un échec personnel. Ce qui n’est pas le cas !

Décentrez-vous et décompressez : reculez d’un pas, prenez une bonne respiration. Puis, analysez les différents échanges et posez-vous les vraies questions. De celles qui vous font avancer. Vous ciblerez mieux votre prochain employeur. Vous améliorerez vos interventions et vous décrocherez le poste qui vous correspond.

Bonne préparation, bons échanges. Et n’oubliez pas : les derniers entretiens sont bilatérauxNous nous choisissons mutuellement.

Christophe ANDREAE

28Nov

Comment faire un bon mail de remerciement post-entretien ?

Lors d’un processus de recrutement, chaque interaction avec le recruteur a son importance pour faire bonne impression. Il y a évidemment l’étape de la candidature, celle de l’entretien d’embauche, puis, un exercice qu’on a souvent tendance à négliger : le mail de remerciement. Vous savez ? Ce petit message qu’on envoie au recruteur après l’avoir rencontré. Loin d’être une simple formalité, ce mail vous permettra de montrer au recruteur que vous avez compris ses attentes, que vous êtes réellement motivé pour le poste, et il peut même être un excellent moyen d’étoffer ou de corriger certains points sur lesquels vous n’avez pas assez insisté à votre goût. Encore faut-il bien s’y prendre !

1. Battez le fer tant qu’il est encore chaud

Le mail de remerciement vous permettra de rester dans la mémoire du recruteur. L’idéal est d’envoyer ce message un ou deux jours après l’entretien : il faut montrer que vous avez pris le temps de la réflexion que vous ne vous êtes pas précipité. Mais il ne faut pas laisser le temps au recruteur de vous oublier non plus. Le mail doit être clair, concis, (c’est-à-dire entre cinq et huit lignes), poli mais pas nécessairement aussi formel que les échanges antérieurs à l’entretien d’embauche. Plus le mail sera personnalisé, plus il sera pertinent et jouera en votre faveur.

Entamez le mail par une formule de remerciement. Rappelez la date et le moment de l’entretien pour que le recruteur s’en rappelle. Vous n’êtes sans doute pas le seul candidat qu’il a rencontré récemment. Optez par exemple pour une formule du style : « Suite à notre rendez-vous de mardi matin, je tiens à vous remercier pour le temps que vous m’avez consacré et pour la qualité de notre échange… »

2. Confirmez votre intérêt

La suite du mail a pour but de confirmer votre motivation pour le poste convoité. Vous pouvez donc rappeler deux ou trois éléments sur lesquels vous avez échangé lors de l’entrevue, afin de montrer votre capacité d’écoute et d’analyse. Le piège serait de reprendre un à un les arguments que vous aviez déjà initialement mis en avant dans votre lettre de motivation. Le mail de remerciement doit être différent du reste de votre candidature, vous devez mettre en perspective ce que vous avez appris sur le poste et l’entreprise lors de l’entretien. Le candidat doit montrer qu’il a compris et s’est approprié les enjeux de l’offre.

3. Faites les derniers ajustements

Vous avez oublié d’approfondir un sujet en entretien ? Vous avez le sentiment d’avoir mal répondu à une question ? Vous êtes déçu d’une de vos réponses ? Le mail de remerciement est la parfaite occasion d’ajuster le discours que vous avez eu en entretien. N’hésitez pas à dire au recruteur que vous avez mûri une réflexion évoquée puis approfondissez-la. Cela lui montrera que vous tenez au poste, que vous êtes capable de vous analysez et de revenir sur votre parole. En plus, cela pourra permettre d’entamer une discussion…

4. Maintenez le dialogue et démarquez-vous

Même si le recruteur vous dit en fin d’entretien qu’il reviendra vers vous dans un certain délai, le mail de remerciement est un moyen de maintenir la communication. Après avoir indiqué à nouveau votre motivation, vous pouvez tout à fait demander à votre interlocuteur de vous faire un retour sur votre prestation : « Si vous en avez l’occasion, je serais ravie de connaître votre perception de l’entretien. Je considère que toute critique est bonne à prendre ». Soyez humble et restez à votre place de candidat même si l’entretien s’est très bien déroulé, ne vous présentez pas comme si vous aviez déjà obtenu le poste !

Envoyer au recruteur un article en lien avec un sujet que vous avez abordé durant l’entretien est un clin d’œil sympathique qui peut permettre de susciter une réponse de sa part. Pour vous démarquer, vous pouvez être d’humeur généreuse ! Lors de votre entretien le recruteur vous a dit que la visibilité de la boîte sur les réseaux était un de leur point faible ? Prenez un peu de votre temps pour élaborer quelques pistes d’optimisation pour le référencement de l’entreprise que vous joindrez à votre mail. Enfin, vous pouvez conclure en posant une question à la personne sur la suite du processus de recrutement.

Dans le cas ou l’entretien ne vous a pas convaincu, prenez le temps de mûrir votre décision mais n’attendez pas trop non plus pour le faire savoir. Si vous restez courtois et en bons termes avec le recruteur, il sera plus enclin à vous tenir informé lorsqu’un poste plus en adéquation avec votre profil se libèrera dans l’entreprise.

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Photo d’illustration by WTTJ