12Jul

Si le nombre d’indépendants a connu en Suisse une baisse ces vingt dernières années, ce statut juridique représente une alternative intéressante pour les demandeurs d’emploi cherchant à relever un nouveau défi professionnel. Et comme travailler à son compte ne s’improvise pas, Humanys s’apprête à lancer une formation dédiée à l’attention des personnes qui souhaitent franchir le pas en mettant toutes les chances de leur côté.

Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), l’activité indépendante a enregistré en Suisse un léger repli au cours des deux dernières décennies. Entre 1996 et 2017, le pourcentage de la population active exerçant une activité principale en tant d’indépendant est passée de 14,7 à 12,8%. Une baisse qui s’explique par «le recul du nombre d’indépendants travaillant à leur compte», dixit l’OFS, qui précise que la proportion de ces derniers a chuté durant ce laps de temps de 11 à 8,1%. Les autres indépendants, eux, sont salariés de leur propre entreprise, inscrite au registre du commerce en qualité de société anonyme (SA) ou société à responsabilité limitée (Sàrl).

Les atouts des plus de 50 ans

Travailler à son compte, une pratique désuète? Ce n’est pas l’avis de Stéphane Gigon, directeur de Humanys: «Pour beaucoup de demandeurs d’emploi, il s’agit d’une alternative intéressante. Tout particulièrement aux yeux des personnes âgées de cinquante ans et plus, que les employeurs rechignent parfois à recruter en raison du coût supposément exorbitant des charges sociales. Or, on oublie souvent que cette catégorie d’actifs offre un double avantage: son taux d’absentéisme est inférieur à celui des plus jeunes générations et sa fidélité à l’entreprise est plus grande également, puisque les personnes concernées restent généralement en poste jusqu’à leur départ à la retraite.»

Toujours au sujet des travailleurs de cinquante et plus, Stéphane Gigon aime aussi à nuancer le discours selon duquel cette catégorie sociologique serait à ranger dans la même case. Pour lui, ce n’est pas la même chose de se retrouver sur le marché de l’emploi à cinquante ans qu’à cinquante-six ans. «Pour les personnes de cinquante-six et plus, la difficulté est bien plus grande, évidemment. Elles réfléchissent donc souvent, parallèlement à leurs démarches, à une alternative, afin de ne pas se retrouver démunies une fois épuisé leur droit aux indemnités de chômage. Parmi les pistes souvent explorées figure celle du statut d’indépendant.»

Une formation dédiée aux indépendants

Ce statut juridique offre de nombreux avantages: il permet de générer un revenu en vendant ses compétences à des clients que l’on choisit (il en faut trois au minimum) et il s’inscrit aussi dans un trend porteur, celui du recours par les grandes entreprises à des indépendants pour réaliser un mandat spécifique, en fonction de leurs besoins du moment. Mais l’activité indépendante ne doit pas être vue comme la panacée, et quiconque s’engage dans cette voie doit le faire en toute connaissance de cause.

C’est pourquoi Humanys va lancer une formation dédiée à celles et ceux qui souhaitent franchir le pas. «Nous y aborderons non seulement les aspects juridiques, mais accompagnerons aussi les futurs indépendants dans l’élaboration de leur projet. Sur la base de leur pitch, nous tenterons aussi de déterminer si leur idée est réalisable et viable et nous réfléchirons avec eux aux différentes manières de décrocher des mandats», détaille Stéphane Gigon. L’accent pourra aussi être mis sur le portage salarial, cette relation tripartite entre un indépendant, un client et une entreprise offrant des services de portage salarial, à l’instar de SPS-Switzerland Payroll Services, qui permet à des travailleurs indépendants de bénéficier de prestations d’ordinaire réservées aux salariés (assurance-chômage, LPP, etc.), tout en offrant aux entreprises mandatant des collaborateurs extérieurs l’assurance d’être en conformité avec la loi.

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